George Ier
Naissance - mort : 1660-1727
Règne : 1714-1727
Avant de devenir roi de Grande-Bretagne et d’Irlande, George Ier fut prince-électeur de Hanovre, sa terre natale. Mais étant le plus proche cousin protestant de la reine Anne qui meurt sans descendance vivante, il monte sur le trône britannique en 1714. Ne parlant pas anglais et peu intéressé par la politique britannique, il délaisse peu à peu ses prérogatives au profit des pouvoirs du Premier Ministre. Avec lui se met en place la monarchie moderne, tandis que les légitimistes jacobites qui préfèrent les prétentions de Jacques-François Stuart tentent de le renverser.
George II
Naissance - mort : 1683-1760
Règne : 1727-1760
George grandit dans le Hanovre. Quand il accède au trône en 1727, il se désintéresse de la politique intérieure en Angleterre et laisse la gouvernance au parlement. Ayant plus de libertés d’action au Hanovre, il passe la plupart de son temps sur sa terre natale. Il continue la lutte contre les jacobites qui voient en les descendants de Jacques François Stuart les légitimes monarques d’Angleterre. Avec son fils aîné Frédéric, il entretient des relations difficiles, mais Frédéric meurt subitement en 1751. George II avait la réputation d’avoir mauvais caractère et d’accumuler les maîtresses. Finalement, il meurt en 1760 et laisse son trône à son second fils qui devient George III.
George III
Naissance - mort : 1738-1820
Règne : 1760-1820
Contrairement à son père et son grand-père, George III est né en Angleterre et parle parfaitement anglais. Quand il accède au pouvoir, il veut retrouver ses prérogatives abandonnées par ses prédécesseurs au profit du parlement. A la suite de la guerre de Sept Ans, l’Angleterre devient la puissance dominante en Europe, notamment grâce à sa flotte. C’est sous son règne que les colonies américaines se révoltent contre l’Angleterre avec le soutien de la France et deviennent indépendantes. Face à la France révolutionnaire, George III défend sa position de monarque légitime de droit divin. Mais c’est contre la France napoléonienne qu’il se bat le plus férocement. George III souffre d’une aliénation mentale. Pendant ses périodes de folie, c’est son fils aîné qui prend la régence. En 1810, il est victime d’une rechute. Le parlement décide alors d’instaurer une régence définitive du prince de Galles jusqu’à sa mort en 1820.
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George IV
Naissance - mort : 1762-1830
Règne : 1820-1830
Du fait de la maladie de son père George III, George de Galles devient le régent du royaume pendant ses périodes de folie puis de façon permanente de 1811 à 1820. George IV est un homme de goût, aimant le luxe et la fête. Sous son mécénat, de nombreux artistes ont pu connaître la gloire. Il fait notamment reconstruire le palais de Buckingham par l’architecte John Nash. Il entretient de très mauvaises relations avec sa femme Caroline de Brunswick, du fait de ses nombreuses maîtresses, et tente même de faire dissoudre son mariage. Il doit essuyer des malaises sociaux et économiques suite aux guerres napoléoniennes entreprises durant la dernière partie du règne de son père. Son charme et sa culture lui valent le surnom de « premier gentleman d’Angleterre » mais sa vie dissolue le rend méprisable aux yeux du peuple et affaiblit le prestige de la monarchie.
Guillaume IV
Naissance - mort : 1765-1837
Règne : 1830-1837
George IV meurt sans descendance légitime en 1830. C’est donc son frère cadet, qui devient Guillaume IV, qui lui succède à l’âge de 64 ans. Son règne est marqué par de nombreuses réformes politiques et sociales comme l’abolition de l’esclavage. Il s’implique moins dans la politique que ses prédécesseurs mais il est le dernier souverain à nommer un Premier Ministre contre l’avis du parlement. Il meurt sans enfant légitime en 1837. Il lègue alors sa couronne britannique à sa nièce Victoria, et sa couronne du Hanovre à son frère cadet Ernest-Auguste, du fait de la loi salique qui règne sur la principauté.
Victoria
Naissance - mort : 1819-1901
Règne : 1837-1901
Victoria accède au trône britannique en 1837 quand elle succède à son oncle Guillaume IV. Victoria se montre très jeune dotée d’un fort caractère et d’une haute opinion de sa condition royale. Elle épouse en 1840 son cousin Albert de Saxe-Cobourg-Gotha qui lui donne neuf enfants. Dénuée de véritables pouvoirs politiques, elle tente d’influencer la politique du gouvernement en privé. Elle s’impose progressivement comme le symbole de la puissance britannique puisque son royaume se mute en un empire colonial gigantesque en 1877 lorsqu’elle devient impératrice des Indes. À la mort soudaine de son époux en 1861, elle s’enferme dans un veuvage interminable. Pendant dix années, elle n’apparaît pas en public, ce qui ébranle sa popularité et augmente le républicanisme. Mais sa popularité remonte grâce à ses jubilés d’or et de diamant. Son règne de 63 ans est le second plus long du Royaume-Uni. Son règne est marqué par de profonds changements sociaux, économiques et politiques, ce qui lui doit le surnom d’ère victorienne. Elle meurt en 1901 et son fils Edward lui succède en imposant la Maison de Saxe-Cobourg-Gotha sur le trône.