Nous sommes le premier janvier 1877. Victoria est sur le trône britannique depuis quarante ans. La reine est impérialiste. Plus grand doit être son pouvoir et son hégémonie sur le monde. Sous son règne, l’Empire britannique ne cesse de prospérer au point de ne jamais voir le soleil se coucher.
En 1857, à la suite d’une révolte, l’Inde passe directement sous le contrôle de la Couronne au lieu de la gouvernance de la Compagnie des Indes Orientales. Victoria est formelle. Cette nouvelle ère pour l’Inde doit être placée sous le signe de la tolérance religieuse. Cette diversité de peuples, de religions et de coutumes plaît à la souveraine. Elle tombe éperdument amoureuse de ce pays qu’elle n’a jamais vu mais qu’elle imagine souvent.
Le pouvoir obsède Victoria. Celle qui a une haute opinion de son rang ne peut s’imaginer inférieure à un quelconque monarque étranger. Pourtant, les années 1870 voient un empire naître et prospérer : l’Allemagne. L’Empire allemand ne le cache pas, son objectif est de devenir le plus puissant État du monde. La politique économique et militaire de l’empire est entièrement tournée vers la création d’un empire colonial et d’un État fort. L’empereur allemand n’est autre que le roi de Prusse Guillaume Ier. A son fils, Victoria offre en mariage sa fille aînée qui donneront naissance au futur Guillaume II.
Il faut faire face à cet empire trop puissant. En 1876, le Premier Ministre Disraeli propose au Parlement de créer le titre d’impératrice des Indes pour Victoria. La reine est enchantée de voir son Inde chérie ainsi mise en avant. La reine d’Angleterre est la plus puissante souveraine de son temps, mais ses titres ne le montrent pas de la sorte. C’est ainsi que naît un titre qui perdura jusqu’en 1945, date à laquelle le Commonwealth of Nations a été institué.