6 septembre 2018, le célèbre magazine masculin GQ dédié à la mode, au style et à la culture consacre la couverture de son nouveau numéro au prince Charles. Pour ses services rendus à la nation britannique en représentant sa mère aux quatre coins du globe, pour sa dévotion pour le royaume, pour ses nombreux engagements au sein d’organisations de bienfaisance, le Prince de Galles est désigné comme « l’homme de l’année 2018 ». A cette occasion, Son Altesse royale accorde une interview exclusive au mensuel britannique où il revient sur son rôle de prince du Royaume-Uni, sa place d’héritier de la Couronne, ses choix et son devoir envers son pays. Une interview cruciale qui vient effacer les nombreuses rumeurs qui entourent sa personne, et prépare l’image publique du futur roi.
Pour cette interview, GQ voit les choses en grand. Le photographe britannique Matthew Brookes est mandé pour réaliser une série de portraits du prince Charles qui viennent compléter l’entrevue princière. Majestueusement mis en valeur, le Prince de Galles se montre assuré. Trônant au cœur de sa résidence officielle, Charles l’affirme : il est le premier héritier de la Couronne. Dans son smoking typiquement britannique, il impose son style. Le futur roi est moderne et traditionnaliste. Le message longuement détaillé dans l’article du magazine, se résume aux portraits de Brookes. En cela, les photographies de l’artiste sont d’une grande réussite.
"Un photographe talentueux et agréable."
Mais derrière l’image transmise par ces portraits, se cache un homme dont les membres de l’équipe du photographe eurent le plaisir de découvrir. Parmi eux, Frédéric Valezy, photographe français, a pu participer à ces travaux en sa qualité d’assistant chargé du cadrage des lumières artificielles et du réglage des appareils. Contacté par le photographe britannique trois ans auparavant pour travailler sur divers shootings, le photographe français a tout naturellement été demandé pour participer à la réalisation de ces photographies princières. Ce dernier ne manque pas d’éloges à propos de son complice britannique. « Talentueux et agréable, Matthew mérite cette reconnaissance princière. Le choix de ce photographe de mode est innovant pour être inconnu dans l’entourage de la famille royale, mais n’est pas étonnant. Par le passé, Annie Leibovitz et Mario Testino avaient déjà travaillé pour elle alors qu’ils sont d’abord des photographes de mode. » Dans l’ombre de Brookes, Frédéric Valezy nous raconte les coulisses de ce shooting.
"Il ne fallait pas le faire attendre."
Le 7 mai 2018, il est cinq heures du matin lorsque Frédéric Valezy arrive à Clarence House, aux côtés du photographe officiel. Le secrétaire particulier du Prince de Galles leur laisse la possibilité de repérer les lieux. Telles de grandes répétitions, l’équipe de Brookes décide des endroits précis où la figure princière sera capturée. Tout doit être prêt avant l’heure H de l’arrivée du prince. Disposition du fauteuil dans la bibliothèque de la demeure, cadrage, réglage des objectifs et des lumières, tout est préréglé. Dans un planning millimétré, le temps manque au prince Charles. Le shooting doit être réalisé le plus rapidement possible. Frédéric Valezy confirme, « il ne fallait en aucune manière le faire attendre ». Par chance, ce lundi 7 mai est une journée ensoleillée. Le shooting extérieur est donc possible. Les jardins de la résidence sont d’un raffinement extrême. Un lion anglais trône parmi les nombreuses plantes que compte ce parc. C’est ce lion qui est choisi pour être le décor idéal aux photographies de Brookes.
"Il joue son rôle de prince à la perfection."
Il est six heures du matin lorsque le Prince de Galles fait son entrée dans la bibliothèque. Entouré de son secrétaire particulier, son écuyer, son valet, son agent de protection personnelle, son attaché de presse, et de son assistant numérique, Charles suit les directives déjà pensées au préalable. Il s’installe dans le fauteuil doré de la bibliothèque, puis se dirige vers les jardins voisins. Aucune décision n’est prise par le photographe sur la manière dont doit se comporter le prince face aux objectifs. Dans les jardins, il se ballade, sourit et regarde de temps à autre les appareils. « Très sympathique et enthousiaste, il joue son rôle de prince à la perfection, selon les propres mots de l’assistant français de Brookes. » En onze minutes seulement, le shooting est réalisé.
Avant de quitter les lieux, Charles « a serré les mains à toute l’équipe. Il porte une attention particulière pour chacun. Un geste très apprécié qui marque les gens. » Le Prince de Galles sait marquer les esprits. A jamais gravée dans la mémoire du photographe français, il qualifie aisément cette expérience d’exceptionnelle. Il conclue son témoignage par ces mots : « travailler au cœur de l’histoire de la monarchie britannique est très impressionnant ».
L’entrevue avec Frédéric Valezy est claire. Charles demeure un homme digne mais simple, qui sait où est sa place mais qui renferme une humilité surprenante pour un futur roi. En somme, les coulisses de ce shooting dévoilent l’homme derrière le prince.
Mes remerciements les plus chaleureux à Frederic Valezy qui a bien voulu répondre à mes questions.